Description
Boule de Nancy - Véritable boule vulnéraire de Mars - Boule d'acier
Les boules d'acier vulnéraires, aussi dites Globuli martiales ou boule vulnéraire d'acier, boules de Nancy, véritable boule vulnéraire de Mars, ou encore boule d'acier tartarisé étaient un médicament généralement préparé avec du tartrate de potasse et du tartrate de fer.
On les appelle fréquemment boules de Nancy, car elles étaient majoritairement fabriquées dans cette ville, du fait de la qualité du fer lorrain, et d'une tradition locale importante.
Cette boule métallique était autrefois considérée comme un médicament.
Son nom vient de sa teneur en fer et de sa forme en boule de couleur généralement noire. Cette boule était munie d'une petite boucle (ruban ou cordelette) pour permettre sa suspension verticale. La boule était marqué de la croix de Lorraine dont on aperçoit vaguement aujourd'hui une barre sur la boule.
Il existait différentes manières de l'ingérer, mais la plus fréquente était sa dissolution partielle dans de l'eau, ou de l'eau-de-vie. On obtenait alors de l'eau de boule.
Les usages de l'eau extraite de ces boules d'acier sont variés, les notices de l'époque évoquent un petit inventaire à la Prévert:
Blessures, coupures, meurtrissures, hémorragies, migraines, coliques, fluxions, dislocations, pleurésies, sciatiques, rhumatismes, dureté de rate, mal de mère ou vapeurs, perte de sang, pâles couleurs, extraction d'épines (dans quelques parties du corps qu'elles soient), affaiblissements de l'estomac, langueurs des sécrétions, obstructions du foie, de la rate, des glandes du mésentère, affections hypocondriaques, « histériques », vaporeuses, suppression ou lenteur du flux menstruel, maladies chroniques des poumons, phtisie (sans hémorragie ni fièvres lentes continues), suppuration des reins, gravelle, goutte, fièvre au long cours, inflammations du gosier, de la langue, ophtalmies, plaies récentes, contusions, foulures, entorses, fractures.
Ce remède est évoqué en 1725 dans la Pharmacopée de Strasbourg et peu après en 1732 dans celle de Paris.
La boule de Mars sera intégrée dans la Pharmacopée française du XXe siècle jusqu'en 1972, avant de tomber en désuétude face à de nouveaux médicaments contenant du fer plus efficaces que le tartrate.
Mais que contient la Boule de Nancy?
Selon les recettes nancéiennes, la boule d'acier se prépare avec de la limaille d’acier, du tartre et de l’eau-de-vie.
Mais le tartre et la limaille devaient être plongés auparavant deux fois dans de l'eau et la troisième fois dans de l'alcool aromatique obtenu en distillant une infusion alcoolique d'espèces vulnéraires (plantes pour la guérison des plaies et blessures) qui pouvaient contenir jusqu'à vingt plantes différentes. Entraient dans la composition de la boule : fenouil, calament, mélisse, sauge, thym, absinthe, romarin, benjoin, myrrhe ...
La pâte obtenue est alors mise en forme de boules de 30 grammes, soit à peu près la taille d’un œuf de pigeon. Un ruban ou une cordelette était inclus dans le corps de la boule, permettant de la suspendre pour la faire sécher à l’air et ainsi pouvoir s’en resservir à nouveau, plus tard.
Dimensions: La boule de Nancy ressemble plutôt à une amande d'une longueur d'environ 4 cm
La Boule de Nancy est vendu seule, à l'unité, sans bocal
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